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MOT SECRÉTAIRE EXÉCUTIF

MOT DU SECRÉTAIRE EXÉCUTIF

L’année 2020 a été une année éprouvante pour la planète en général, et le Burkina Faso en particulier. Une année marquée par la double crise sécuritaire et sanitaire qui a compromis l’économie nationale et bouleversé les différents agendas.

De nombreuses familles ont été endeuillées par la crise sécuritaire et la pandémie de COVID-19 qui continue de se manifester sous d’autres formes.

À la date du 30 novembre 2020, on dénombrait près de 1 049 767 personnes déplacées internes, selon le CONASUR. Les régions les plus touchées par ces déplacements de personnes sont celles du Sahel, du Nord, de Centre-Nord, de l’Est et de la Boucle du Mouhoun. Ces déplacés internes sont constitués de ménages pour la plupart vulnérables. Cette vulnérabilité est due à la présence de nombreux enfants en bas âge, de personnes vivant avec un handicap, de femmes et filles cheffes de ménage. On dénombre également des ménages sans revenus qui font face en permanence à des conditions de vie soudainement précaires et difficiles : problèmes de santé et de logement, manque de vivres, d’eau potable et de documents d’État civil.

Cette nouvelle année qui se profile à l’horizon est pleine d’espoir au regard des efforts du gouvernement dans la lutte contre l’insécurité et de certaines structures engagées dans la promotion du dialogue et de la paix. En effet, grâce aux actions du gouvernement et à celles de certaines ONG, on note une relative accalmie des attaques terroristes.

Sur le plan de la riposte à la pandémie de COVID-19, on note l’expérimentation de plusieurs vaccins homologués par l’Organisation Mondiale de la Santé dont les grandes puissances se positionnent pour l’acquisition des vaccins.

Il faut saluer l’initiative COVAX pilotée par l’OMS, qui permettra aux pays les moins développés d’accéder aux vaccins au profit de leur population.

Notre vision commune de parvenir à un monde de paix, de justice et d’équité pour tous est le fondement de notre existence. C’est aussi la boussole de notre ouverture progressive à l’ensemble des régions administratives de notre pays.

Aussi, est-il nécessaire en cette année pleine de défis, de rappeler le sens de la solidarité, de l’humanisme et du sacrifice des organisations humanitaires partenaires, des ONG de développement que je salue et remercie pour leur accompagnement et celui de tous les acteurs de développement et l’assistance qu’ils ne cessent d’apporter aux populations locales, aux PDI, aux réfugiés...

Les besoins sont multiples et variés allant de la protection sociale, des abris en passant par les besoins alimentaires, la santé en général et la santé de la reproduction des adolescents et jeunes en particulier. La majeure partie de nos jeunes, moteur de transformation et de développement, furent-ils de la communauté hôte ou déplacée, continuent de faire face au chômage, à l’exploitation et aux pires formes de travail, surtout des enfants, qui les exposent au grand banditisme, à la radicalisation, à la toxicomanie, à la prostitution, à l’enrôlement massif et à l’endoctrinement…

C’est pourquoi nous ferons de l’année 2021, celle du combat de la formation professionnelle et de l’insertion socio-économique des jeunes et des femmes pour contribuer à une pleine autonomisation de cette frange importante de la société et partant à la création de richesses.

Aussi, le renforcement du plaidoyer et de la mobilisation des ressources pour l’amélioration de l’accès et de la qualité de l’offre des soins de santé fera partie de notre combat quotidien face à la pandémie de COVID-19, aux IST, au VIH, aux hépatites virales et à bien d’autres pathologies courantes telles que le paludisme, les infections respiratoires, les maladies diarrhéiques…

Ismaël Traore